Lors de leur sommet annuel dans le sud de l'Italie, les sept riches démocraties ont décidé d'accorder des prêts qui seront garantis par les intérêts produits par les fonds russes bloqués.
"Le prêt d'environ 50 milliards a déjà été annoncé (et sera) accordé par les États-Unis, ainsi que par le Canada, le Royaume-Uni et probablement le Japon, dans les limites de leurs contraintes constitutionnelles", a déclaré M. Meloni lors d'une conférence de presse.
"Actuellement, les nations européennes ne sont pas impliquées dans ce prêt, compte tenu du fait que les actifs sont tous mobilisés en Europe", a-t-elle ajouté, laissant entendre que la contribution du bloc consistait à fournir un mécanisme de garantie pour le remboursement du prêt.
Des fonctionnaires de l'UE ont déclaré à Reuters en début de semaine que le bloc des 27 nations - qui comprend la France, l'Allemagne et l'Italie, membres du G7 - pourrait fournir environ la moitié de la somme, ce qui semble contredire les propos de Mme Meloni.
Quelque 260 milliards d'euros (278 milliards de dollars) d'actifs russes, tels que les réserves des banques centrales, ont été gelés en vertu des sanctions imposées à la suite de l'invasion de l'Ukraine par Moscou en février 2022.
Environ 190 milliards d'euros de ces actifs sont détenus par Euroclear, un dépositaire central de titres basé en Belgique, ce qui fait de l'UE un acteur clé de tout plan visant à utiliser ces actifs. Les États-Unis détiennent environ 5 milliards de dollars de ces actifs.
Mme Meloni a également déclaré qu'elle n'était pas préoccupée par la perspective d'un dégel des avoirs russes avant le remboursement du prêt, car cela ne pourrait se produire qu'à l'issue de négociations de paix qui incluraient des engagements sur la manière de reconstruire l'Ukraine.
(1 dollar = 0,9346 euro)
