DAMAS, 28 octobre (Reuters) - Le Musée national de Damas, qui était fermé depuis le début de la guerre civile, en mars 2011, a rouvert partiellement dimanche.

"Nous exposerons dans cette section des objets provenant de toutes les périodes, de la préhistoire aux ères classique et islamique, en passant par l'Antiquité", a déclaré son directeur Ahmad Dib.

Cette réouverture entre dans le cadres des mesures prises pour illustrer le retour à la normale, après les victoires des forces gouvernementales, qui ont repris la quasi-totalité des positions rebelles avec l'aide décisive de l'armée russe.

Autour de la capitale, la Ghouta orientale est tombée en avril au terme d'une offensive très meurtrière et les insurgés qui tentaient de résister aux alentours ont capitulé dans les semaines qui ont suivi.

Le conflit se poursuit dans la province d'Idlib, dernier bastion rebelle, dans le Nord-Ouest, mais les combats se sont faits plus rares depuis la conclusion, le 17 septembre à Sotchi, de l'accord russo-turc qui a permis d'éviter une offensive de grande ampleur.

Le patrimoine historique syrien a beaucoup souffert du conflit, notamment à Alep et à Palmyre, qui a été occupée et dévastée par les djihadistes de l'Etat islamique, mais les collections du Musée national et de plusieurs sites de province ont été mises à l'abri dès le début des combats.

"Les chefs-d'œuvre ont tout de suite été cachés", a rappelé Ahmad Dib. Des antiquités ont ainsi été déplacées par convois militaires et les collections du musée de Daïr az Zour transportées par avion à Damas.

La Direction générale des antiquités a quant elle continué à exercer au Musée national, qui a été légèrement endommagé par des tirs de mortier.

Des statues ont été à nouveau exposées ces dernières années, alors que les forces gouvernementales gagnaient du terrain autour de Damas. C'est le cas notamment du Lion de Palmyre, qui a été endommagé par les djihadistes puis restauré.

D'autres pièces reprises aux insurgés ou récupérés après leur vente à l'étranger ont été exposées ce mois-ci à l'Opéra de Damas. (Kinda Makieh, Jean-Philippe Lefief pour le service français)