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MÜNSTER, Allemagne, 4 novembre (Reuters) - Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont appelé vendredi la Russie à stopper son "agression" contre l'Ukraine et souligné que toute utilisation d'une arme chimique, biologique ou nucléaire l'exposerait à des graves conséquences.

Dans une déclaration commune adoptée à l'issue d'une réunion de deux jours à Münster (Allemagne), les représentants des États-Unis, de la France, du Japon, de l'Allemagne, du Canada, de la Grande-Bretagne annoncent un accord en vue de la création d'un mécanisme de coordination pour aider l'Ukraine à réparer et défendre ses infrastructures énergétiques contre les attaques russes.

"Nous resterons fermement aux côtés de l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra", déclarent-ils, ajoutant que les pays du G7 s'engagent à aider l'Ukraine cet hiver.

Un responsable du département d'État américain a précisé sous couvert d'anonymat que les pays du G7 avaient aussi discuté des modalités d'aide militaire à Kyiv, et que l'accent avait été mis sur l'appui anti-aérien qui permettrait à l'Ukraine de se défendre contre les attaques russes sur ses infrastructures énergétiques.

"Ils ont discuté des besoins de l'Ukraine à l'approche de l'hiver et sont convenus de la nécessité d'un mécanisme de coordination du G7 pour aider l'Ukraine à réparer, restaurer et défendre ses infrastructures critiques en matière d'énergie et d'eau", a-t-il déclaré, ajoutant que cela serait au coeur des préoccupations du G7 dans les jours et semaines à venir.

"Les discussions ont porté sur ce sujet et sur quels pays seraient capables de fournir les systèmes et le soutien qui pourraient permettre à l'Ukraine de mieux se défendre contre ces attaques de drones et de missiles", a-t-il déclaré.

Ces dernières semaines, la Russie multiplie les frappes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Kyiv affirme que ces frappes ont endommagé jusqu'à 40% du réseau électrique et a prévenu que les habitants risquaient d'être confrontés à de coupures.

Moscou a reconnu avoir ciblé l'infrastructure énergétique mais nie avoir visé des civils. (version française Valentine Baldassari, édité par Sophie Louet)