La reprise de la demande privée et de l'emploi sont des conditions préalables au retrait des mesures de soutien à l'économie. Le calendrier du retrait de ces mesures est en outre différent selon les pays.

"La reprise dans les pays développés est apathique", a-t-il déclaré à des journalistes à Tokyo. "Il faut être prudent car la reprise est fragile."

Dominique Strauss-Kahn s'est appuyé sur l'exemple japonais, qui a subi sa propre crise financière à partir de la fin des années 1990, pour dire que cela montrait que la reprise ne démarre qu'à partir du moment où les entreprises et les banques assainissent leur bilan. A ce sujet, il a ajouté qu'à l'échelle mondiale un grand nombre d'actifs dépréciés n'avaient pas encore été dévoilés.

La lutte contre l'endettement public, auquel de nombreux États ont eu recours pour juguler la crise, sera bientôt la priorité numéro un de nombreux pays, a poursuivi le directeur général du FMI.

Chercher à sortir trop tôt des mesures de soutien aurait un coût énorme car les pays manqueraient d'outils pour lutter contre un nouveau retournement de l'économie.

Dans un billet publié sur son blog, Marek Belka, directeur du département Europe du FMI, estime que les mesures budgétaires et monétaires prises pour sortir le continent de la crise doivent être maintenues car l'économie reste fragile.

L'ancien Premier ministre polonais juge que l'Europe a subi une crise très grave et que le continent devra mettre en place des mesures de restructuration et d'assainissement de ses finances publiques qui prendront du temps.

"Nous ne sommes plus au bord du précipice comme ce fut le cas en 2009, presque toutes les économies européennes sortent à présent de récession. Mais il n'est pas certain que nous soyons revenus sur la terre ferme", écrit-il sur son blog http://blog-imfdirect.imf.org/

Jeremy Gaunt, version française Nicolas Delame, édité par Dominique Rodriguez