BERLIN, 29 avril (Reuters) - Le Parti libéral-démocrate (FDP, centriste), formation absente du Bundestag depuis 2013, s'estime en mesure d'obtenir à nouveau des députés lors des élections législatives en Allemagne en septembre.

Le FDP avait obtenu 4,8% des voix lors des élections générales il y a quatre ans, ne parvenant pas à franchir le seuil des 5% requis pour disposer d'élus.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les libéraux-démocrates ont régulièrement joué un rôle de pivot dans la vie politique allemande participant à des coalitions de gouvernement avec les conservateurs de la CDU ou les sociaux-démocrates du SPD.

Selon les enquêtes d'opinion, les centristes sont crédités d'environ 6% des intentions de vote ce qui devrait leur permettre de retrouver une place dans la vie parlementaire.

Toutefois, leur président, Christian Lindner, se refuse à prendre, avant le scrutin, un engagement de coalition, soit avec la CDU d'Angela Merkel, soit avec le SPD de Martin Schulz.

"Nous sommes indépendants et nous n'allons pas prendre le premier (partenaire) qui se présente", a déclaré Christian Lindner dans un entretien à Reuters lors du congrès du FDP à Berlin qui donnait le coup d'envoi de sa campagne électorale.

"Nous en appelons aux personnes qui sont attachées aux libertés et entendent assumer leurs responsabilités, quels que soient leur condition sociale, leur âge, leur sexe ou leur niveau de revenu", a-t-il ajouté.

Le système électoral allemand favorise les ententes de coalition avant le scrutin. Chaque électeur dispose de deux bulletins, l'un pour le parti qu'il entend soutenir et l'autre pour le candidat de sa circonscription.

Certains électeurs font le choix de voter pour un parti et pour le candidat d'un autre parti lorsque les deux formations politiques ont conclu une entente pré-électorale.

La position indépendante exposée par Christian Lindner pourrait refroidir les ardeurs des électeurs conservateurs tentés de le soutenir mais cela pourrait ouvrir la porte à une union avec le SPD. (Claudia Doerries et Erik Kirschbaum, Pierre Sérisier pour le service français)