Les attaques présumées s'inscrivent dans le cadre d'une escalade du conflit entre les voisins d'Afrique centrale, liée à une nouvelle offensive du groupe rebelle M23 que le Congo accuse le Rwanda de soutenir.

Le porte-parole de l'armée congolaise dans la province orientale du Nord-Kivu a déclaré que les troupes combattaient les rebelles du M23 dans une zone montagneuse proche de la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda, lorsque cinq roquettes tirées depuis le Rwanda ont atterri en territoire congolais, loin de la zone des combats.

"Nous avons enregistré deux enfants tués et un blessé grave et également une école qui a été fortement endommagée", a déclaré le porte-parole Guillaume Ndjike Kaiko.

Reuters n'a pas pu vérifier ce rapport de manière indépendante. Les autorités rwandaises n'ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Le ministère rwandais de la Défense a quant à lui accusé les forces congolaises d'avoir tiré deux roquettes de calibre 122 mm sur le Rwanda depuis la région de Bunagana, où elles combattent les rebelles du M23.

"Il n'y a pas eu de victimes mais la population locale est terrifiée", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Kaiko a démenti l'accusation et a déclaré que les forces congolaises n'avaient pas utilisé de roquettes de ce calibre dans la région.

Le différend est centré sur l'accusation du Congo selon laquelle le Rwanda soutient activement le M23, qui a mené son offensive la plus soutenue dans les régions frontalières orientales du Congo depuis qu'il a capturé de vastes pans de territoire en 2012-2013.

Le Rwanda nie cette affirmation et accuse à son tour le Congo de combattre aux côtés des FDLR, un groupe armé dirigé par l'ethnie hutue qui a fui le Rwanda après avoir pris part au génocide de 1994.

Il a accusé les forces congolaises d'avoir tiré des roquettes à travers la frontière lors de deux incidents précédents en mars et en mai.