Le Canada suspend les contrats avec le fabricant de gants malaisien Supermax

KUALA LUMPUR (Reuters) - Le Canada a mis en suspens son contrat avec le fabricant de gants malaisien Supermax Corp en attendant les résultats d'un audit, quelques semaines après que les États-Unis aient interdit l'entreprise en raison d'allégations de recours au travail forcé.

Les usines malaisiennes qui fabriquent toutes sortes de produits, des gants médicaux à l'huile de palme, font de plus en plus l'objet d'un examen minutieux en raison d'allégations selon lesquelles elles abusent des travailleurs étrangers, qui constituent une part importante de la main-d'œuvre manufacturière.

Après que les États-Unis ont suspendu les importations de Supermax le mois dernier, le ministère des Services publics et des Approvisionnements du Canada a déclaré mercredi qu'il retenait les livraisons de Supermax en attendant un rapport attendu au milieu du mois de la part de Supermax Healthcare Canada.

"À la lumière de la situation actuelle, le Canada s'est engagé auprès de l'entreprise pour obtenir l'assurance que Supermax Corp ne se livre pas à des pratiques de travail forcé", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Supermax n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

Le 21 octobre, le service américain des douanes et de la protection des frontières a émis un "Withhold Release Order" qui interdit les importations de Supermax sur la base d'informations raisonnables indiquant le recours au travail forcé dans ses opérations de fabrication.

Supermax a déclaré qu'elle était en contact avec l'agence américaine pour obtenir plus de clarté et qu'elle avait chargé une société de conseil indépendante de réaliser un audit sur le statut des travailleurs étrangers dans ses usines.

Le Canada a déclaré qu'il déterminerait ses prochaines étapes après avoir examiné le rapport de l'unité canadienne de Supermax.

"Le gouvernement du Canada est déterminé à s'assurer qu'il ne fait pas affaire avec des entreprises qui emploient des pratiques contraires à l'éthique, que ce soit directement ou au sein de leurs chaînes d'approvisionnement", a-t-il ajouté.