Les nodules du plancher océanique contiennent des minéraux critiques utilisés dans les batteries qui sont nécessaires pour alimenter la transition du monde vers une énergie propre, mais le chalutage du plancher océanique pour les trouver pourrait perturber les écosystèmes.

"Le Canada ne dispose pas actuellement d'un cadre juridique national qui permettrait l'exploitation minière des fonds marins et, en l'absence d'une structure réglementaire rigoureuse, il n'autorisera pas l'exploitation minière des fonds marins dans les zones relevant de sa compétence", ont déclaré les ministres des Ressources naturelles, des Océans et des Pêches dans une déclaration commune.

Cette décision intervient après qu'un rapport commandé par le Groupe de haut niveau pour une économie océanique durable, qui comprend des représentants de 14 pays, ait déclaré en 2020 que l'exploitation minière des fonds marins ne devrait pas commencer avant que des évaluations complètes des impacts environnementaux probables soient effectuées.

Toute décision d'autoriser ou non l'exploitation minière des fonds marins devait être "éclairée par la science" et protéger les écosystèmes tout en pesant les effets économiques et sociaux, selon la déclaration conjointe.

Le Canada n'explore pas non plus le potentiel de l'exploitation minière des fonds marins en dehors de ses eaux juridictionnelles, ajoute-t-elle, citant les engagements précédents du G7.

S'exprimant lors d'un événement à Vancouver jeudi, le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a fait remarquer que la stratégie des minéraux essentiels du Canada, qui a été dévoilée en décembre, vise à équilibrer le progrès économique et la gestion de l'environnement.

Le "besoin du Canada en minéraux critiques et autres ressources n'a pas annulé notre obligation de prendre des décisions fondées sur la science et des normes ESG élevées", a déclaré M. Wilkinson, en se référant au document de stratégie.

La déclaration conjointe "expose clairement notre position : notre progrès économique ne peut se faire au détriment de la santé de nos océans", a-t-il ajouté.