L'emploi dans le secteur de la production de biens a connu une baisse nette de 24 800 postes, principalement dans le secteur manufacturier. Le secteur des services a enregistré une hausse nette de 45 900 postes, principalement dans les services d'enseignement et les soins de santé et l'assistance sociale.

Réaction du marché : CAD/

STORY :

Lien : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/221007/dq221007a-eng.htm

COMMENTAIRE :

NATHAN JANZEN, ÉCONOMISTE PRINCIPAL, BANQUE ROYALE DU CANADA

"Nous avons eu une petite augmentation de l'emploi et aussi une petite baisse du taux de chômage. Mais aussi, comme prévu, une grande partie de cela avait à voir avec la volatilité. Dans le secteur des services d'éducation, il y a eu une énorme baisse en août dans ce secteur qui a été inversée en septembre. En dépit de cette volatilité, le nombre d'emplois a tout de même diminué de 92 000 au cours des quatre derniers mois. Le taux de chômage, à 5,2 %, est toujours plus élevé que son niveau record de 4,9 % en juin et juillet. Je pense donc que dans l'ensemble, il y a des signes que les marchés de l'emploi sont encore forts, mais qu'ils s'adoucissent."

"Le taux de chômage est toujours faible. Il était durablement bas plus tôt dans l'été. Donc il doit probablement augmenter afin de mettre un plafond à l'inflation... Donc, à ce stade, je ne pense pas que les augmentations que nous avons vues jusqu'à présent et du taux de chômage inquiètent la Banque du Canada. Ils seraient encore assez concentrés sur l'inflation... Il aurait vraiment fallu une grosse surprise à la baisse sur les marchés du travail pour les détourner d'une hausse plus agressive des taux d'intérêt, et nous ne l'avons pas eue."

SIMON HARVEY, ANALYSTE DE MARCHÉ FX, MONEX EUROPE ET MONEX CANADA

"L'enquête sur la population active d'aujourd'hui n'ayant ni réfuté (le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff) Macklem, ni approuvé sans réserve la position hawkish de la politique, la réaction de l'USD-CAD aujourd'hui a été principalement motivée par le résultat des données sur les salaires non agricoles aux États-Unis, qui ont mis le débat sur le pivot de la Fed au placard pour le moment."

"La divergence des données confirme l'élargissement des écarts de rendement à l'avant, qui devraient selon nous rester en place pour le reste de l'année et entraîner l'USD-CAD vers la poignée de 1,40."

DOUG PORTER, ÉCONOMISTE EN CHEF, BMO CAPITAL MARKETS

"Ce rapport était assez proche du consensus ; pas d'énormes surprises ici. Lorsque vous creusez sous la surface [...] Je dirais que, dans l'ensemble, il est probablement un peu moins impressionnant que ce que les gros titres pourraient suggérer, simplement parce que la plupart des gains d'emplois étaient à temps partiel. Il y a eu une certaine faiblesse dans le secteur de la production de biens, en particulier dans la fabrication. Et bien sûr, le taux de chômage a largement baissé en raison d'un nouveau recul modeste du taux de participation.

Cela dit, c'est un peu un soulagement de voir un signe positif devant le chiffre de l'emploi pour une fois. D'une certaine manière, c'est un rapport idéal du point de vue de la politique économique. Vous avez des gains modestes avec une très légère modération des salaires. C'est cool mais pas trop cool".

andrew kelvin, stratège en chef pour le canada, td securities

Les données sur l'emploi sont "un peu plus molles que ce que nous avions prévu, même si elles correspondent au consensus du marché. Compte tenu des baisses des trois mois précédents, il s'agit d'un rebond plutôt tiède. Le taux de chômage en baisse, cela semble être une bonne chose à première vue, mais cela reflète en grande partie un taux de participation plus faible. L'élément le plus intéressant est le fait que la croissance des salaires a un peu décéléré pour les employés permanents, passant de 5,6 % en glissement annuel à 5,2 % en glissement annuel. Ce n'était pas prévu".

"Je pense que les gens s'attendaient à ce que les salaires soient à peu près stables. La Banque du Canada sera heureuse de le constater. Ce ne sera pas le genre de changement dans l'évolution des données qui modifiera la trajectoire de la Banque du Canada, mais cela réduit un angle d'inquiétude. Cela témoigne de la décélération de l'économie."

"La banque aurait été très inquiète de voir la croissance des salaires s'accélérer. Ils préféreraient voir la croissance des salaires décélérer ici. Maintenant, les salaires sont encore assez chauds en termes objectifs... Mais la direction du voyage ici est la direction du voyage que la Banque du Canada veut voir."