"Le Canada se félicite de l'accord conclu par les parties pour entamer un processus visant à parvenir à une résolution globale, pacifique et politique du conflit", a déclaré la ministre des affaires étrangères, Mélanie Joly, dans un communiqué publié vendredi.

Le communiqué précise que le Canada a accepté un mandat pour faciliter le processus et que les parties ont accepté de former des comités techniques pour commencer à travailler sur les mesures de confiance.

Le conflit armé, qui a débuté en 2017, découle d'une marginalisation perçue de la communauté anglophone du Cameroun par la majorité francophone de l'État d'Afrique centrale.

Depuis lors, des factions de milices sécessionnistes ont affronté les troupes gouvernementales dans les deux régions anglophones pour tenter de former un État sécessionniste appelé Ambazonia.

Le dialogue national de 2019, qui a accordé un statut spécial aux deux régions anglophones, n'a pas permis de résoudre le conflit, qui s'est aggravé. Près de 800 000 personnes ont été déplacées et 600 000 enfants n'ont pas accès à l'éducation, selon le Canada.

"Les parties à cet accord sont la République du Cameroun, le Conseil de gouvernement d'Ambazonia et les forces de défense d'Ambazonia, le Mouvement populaire de libération de l'Afrique et les forces de défense du Southern Cameroons, le gouvernement intérimaire et l'équipe de coalition d'Ambazonia. Les parties expriment en outre l'espoir que d'autres groupes se joindront au processus", précise la déclaration.

Un porte-parole du gouvernement n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire samedi. Les porte-parole des factions séparatistes n'ont pas pu être joints pour des commentaires.