Le 21 janvier, le ministère canadien des Affaires étrangères a déclaré avoir accepté un mandat pour faciliter un processus de paix entre les autorités camerounaises et certaines factions séparatistes des régions anglophones afin de résoudre un conflit qui a fait plus de 6 000 morts depuis 2017.

Mais le gouvernement camerounais "n'a confié à aucun pays étranger ou entité extérieure un quelconque rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise", a-t-il précisé dans un communiqué qui ne mentionne pas directement le Canada.

Un porte-parole des séparatistes anglophones, qui tentent de former un État sécessionniste appelé Ambazonia dans les régions anglophones minoritaires du pays, a déclaré qu'ils avaient pris note de la dernière déclaration du gouvernement mais qu'ils ne feraient pas d'autres commentaires.

Le 21 janvier, ils ont déclaré qu'ils étaient engagés dans un processus négocié mandaté par le Canada.

L'attaché de presse du ministère des Affaires étrangères du Canada n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire par courriel.

L'ambassade des États-Unis à Yaoundé, la capitale du Cameroun, a déclaré lundi sur Twitter qu'elle se félicitait de l'annonce par le Canada de pourparlers visant à résoudre la crise.

Le mouvement séparatiste du Cameroun découle de la marginalisation perçue de la communauté anglophone par la majorité francophone.

Depuis 2017, des factions de milices sécessionnistes affrontent les troupes gouvernementales dans les deux régions anglophones, ce qui a fait des milliers de morts et déplacé près de 800 000 personnes. Pendant ce temps, quelque 600 000 enfants n'ont pas un accès complet à l'éducation, selon le gouvernement canadien.

Un dialogue national en 2019 a accordé un statut spécial aux deux régions anglophones mais n'a pas réussi à résoudre le conflit.