Un porte-parole du Bureau de la concurrence du Canada a déclaré jeudi à Reuters que le commissaire à la concurrence souhaite suivre une procédure accélérée. Selon le site Web du tribunal de la concurrence, cela signifierait une audience dans cinq à six mois. Normalement, cette période est d'environ un an.
Rogers et le bureau pourraient travailler à un règlement même si l'affaire est portée devant le tribunal.
Rogers a proposé de vendre l'unité mobile Freedom de Shaw pour apaiser les préoccupations en matière de concurrence, mais le bureau a déclaré que ce n'était pas suffisant. La semaine dernière, Rogers a contesté l'affirmation du bureau selon laquelle l'accord diminuerait la concurrence, et le bureau a déclaré qu'il déposerait sa réponse d'ici le 16 juin.
La bataille se déroule sur fond de marché des télécommunications concentré au Canada, ce qui fait que les consommateurs paient les factures de services sans fil les plus élevées au monde, selon Rewheel, une société de recherche finlandaise sur les télécommunications.
Rogers n'a pas répondu à une demande de commentaire mais a déclaré par le passé qu'un règlement était la meilleure voie à suivre pour garantir les avantages de la transaction.
Rogers et Shaw ont fait valoir qu'une fusion permettrait à Shaw de rester compétitive, car elle n'a pas été en mesure de rivaliser dans un marché dominé par Telus et BCE. Shaw a déclaré avoir réduit ses investissements en raison de ses difficultés.
Même avec un calendrier accéléré, le différend accroît l'incertitude concernant l'acquisition, dont la clôture est prévue pour le 31 juillet. Une alternative serait que Rogers et Shaw s'entendent pour repousser la date de clôture.
Les actions de Shaw sont à un escompte de 12,5 % par rapport au prix proposé par Rogers, ce qui souligne l'incertitude.
Le bureau n'a jamais gagné une contestation de fusion auparavant. Sur les huit qui sont passées devant le tribunal, il en a perdu ou réglé six, et deux sont en instance, selon les données officielles.
(1 $ = 1,2664 dollar canadien)
