Bennett s'effacera pour être remplacé par le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid, son partenaire dans l'improbable coalition des opposés qui a mis fin au règne record de 12 ans de l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu il y a 12 mois.
Lapid, un ancien journaliste qui dirige le plus grand parti de la coalition, sera le premier ministre par intérim jusqu'à ce que de nouvelles élections puissent être organisées.
Un vote aura lieu au parlement la semaine prochaine, après quoi Lapid prendra le poste de premier ministre, a déclaré un responsable.
"Je pense que le gouvernement a fait du très bon travail au cours de l'année dernière. C'est une honte que le pays doive être entraîné dans des élections", a déclaré le ministre de la Défense Benny Gantz, chef d'un parti centriste de la coalition.
"Mais nous continuerons à fonctionner comme un gouvernement temporaire autant que possible", a-t-il ajouté.
Cette décision intervient quelques semaines avant une visite prévue du président américain Joe Biden, sur laquelle le gouvernement comptait pour aider à renforcer les liens de sécurité régionaux contre l'ennemi de longue date d'Israël, l'Iran.
L'avenir de la coalition de huit partis, qui comprend des partis de la droite dure, des partis libéraux et des partis arabes, semblait de plus en plus menacé, une poignée de membres ayant quitté le parti, le laissant sans majorité claire au Parlement.
Alors que la pression sur le gouvernement augmentait ces derniers jours, M. Bennett, un ancien commando des forces spéciales et millionnaire de la technologie entré en politique nationale en 2013, a déclaré que son gouvernement avait stimulé la croissance économique, réduit le chômage et éliminé le déficit pour la première fois en 14 ans.
Mais il n'a pas réussi à maintenir la coalition et a décidé de se retirer avant que le Likoud, le parti de droite de Netanyahou, ne puisse déposer sa propre motion de dissolution du Parlement.
Netanyahou, qui a juré de faire un come-back malgré son procès pour corruption, s'était moqué de Bennett, un ancien proche collaborateur, en déclarant la semaine dernière que son gouvernement avait organisé "l'un des plus longs enterrements de l'histoire".
