Lors de ses voeux à la presse vendredi, elle n'a pas dit quelle serait la prévision de croissance 2010 retenue dans le projet de loi de finances rectificative présenté mercredi.

Le Premier ministre François Fillon a dit jeudi que la prévision actuelle (+0,75%) serait presque "doublée".

"On n'a pas encore arbitré définitivement la position mais ce qui est clair c'est que ce sera largement au-dessus de 0,75%", a-t-elle déclaré.

Elle avait auparavant souligné que l'OCDE prévoyait une hausse de 1,4% du PIB de la France cette année et la Commission européenne 1,2%, des prévisions supérieures à celles retenues pour l'ensemble de la zone euro.

L'inflation toujours modérée, avec une prévision confirmée à 1,2%, aura un effet positif sur la consommation des ménages, a-t-elle ajouté.

La ministre de l'Economie a dit que la France respecterait sa promesse de revenir à un déficit public à 3% du PIB en 2013, si la croissance le permet, et précisé qu'elle transmettrait fin janvier à l'exécutif européen la nouvelle trajectoire d'évolution des finances publiques jusqu'à 2013.

Cette communication sera faite après le lancement de la conférence sur les déficits prévu le 28 janvier.

Interrogée sur une possible hausse des impôts pour réduire le déficit public record prévu pour l'instant à 8,5% du PIB en 2010, elle a redit que la "priorité absolue" serait la réduction de la dépense publique.

Le "baromètre" de l'action du gouvernement sera l'emploi, a ajouté Christine Lagarde, se félicitant de la stabilisation de la hausse du chômage depuis avril (+22.800 demandeurs d'emploi supplémentaires par mois en moyenne, contre +81.200 par mois au premier trimestre).

La ministre de l'Economie a souhaité la poursuite des réformes et souligné que 2010 permettrait également de préparer les présidences françaises du G7 et du G20 en 2011, à l'occasion desquelles elle portera la question des déséquilibres monétaires.

Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse