Christine Lagarde a indiqué que la France s'est engagée à réduire son déficit budgétaire à 4,6% du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2012.

"Si les recettes ne sont pas suffisantes, nous devrons prendre davantage de mesures pour réduire les dépenses", a-t-elle déclaré.

Ces dernières semaines, des rumeurs évoquant un risque de dégradation de la note de la dette souveraine française ont couru, mais la ministre a écarté à plusieurs reprises un tel scénario.

"Je parle tout le temps avec les agences de notation et je leur explique notre politique économique" explique-t-elle. "Je suis convaincue que la France va conserver sa note AAA."

Christine Lagarde a également évoqué différentes sortes de pénalités qui pourraient être prises à l'encontre des Etats ne respectant pas les règles budgétaires au sein de la zone euro, comme par exemple un retrait de leur droit de vote.

"On pourrait tout à fait aller jusqu'à interdire à ces pays de prendre part au conseil des ministres de l'Union Européenne. Cela me semble une bonne solution."

Interrogée sur un éventuel soutien de la France à l'actuel président de la Bundesbank, Axel Weber, en cas de candidature à la direction de la Banque centrale européenne, la ministre a répondu qu'"il est encore trop tôt pour dire qui la France va soutenir", précisant qu'il pourrait y avoir deux ou trois candidats et qu'il était possible qu'un Allemand succède à Jean-Claude Trichet.

Dave Graham, Catherine Monin pour le service français, édité par Gwénaëlle Barzic