JERUSALEM (Reuters) - Les affrontements à Jérusalem qui ont attisé les tensions pendant le mois sacré musulman du Ramadan se sont prolongés dimanche, provoquant 18 arrestations et mettant davantage sous pression le gouvernement de coalition israélien.

La police anti-émeute israélienne a affronté des Palestiniens qui lançaient des feux d'artifice dans les ruelles de la vieille ville fortifiée après une visite de juifs sur un site sacré contesté.

Plusieurs passagers de deux bus ont été légèrement blessés lorsque des Palestiniens lançant des pierres ont brisé les vitres des véhicules. Et un petit groupe de fidèles juifs a été attaqué.

Les affrontements de dimanche ont été moins violents que ceux qui ont eu lieu dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem deux jours plus tôt, mais ils ont été suffisants pour inciter un parti arabe, petit mais essentiel, à revoir son appartenance à la coalition gouvernementale du Premier ministre israélien Naftali Bennett, qui n'a plus la majorité au Parlement.

La Liste arabe unie - le premier parti issu de la minorité arabe de 21 % du pays à rejoindre un gouvernement israélien - a déclaré qu'elle suspendait son adhésion au gouvernement en raison de la gestion par Israël de la violence d'Al-Aqsa et qu'elle envisagerait de démissionner officiellement si les choses ne changeaient pas.

La coalition de Bennett contrôle 60 des 120 sièges du parlement, dont quatre de la Liste arabe unie.

Certains commentateurs politiques ont déclaré que l'annonce était un geste symbolique pour soulager la pression sur les dirigeants du parti pendant la crise et que celle-ci pourrait être résolue d'ici la reprise des travaux du parlement le mois prochain.

La vieille ville se trouve à Jérusalem-Est, qu'Israël a capturée lors de la guerre de 1967 et dont les Palestiniens cherchent à faire la capitale d'un futur État.

Les tensions autour de Jérusalem ont attisé une guerre de 11 jours en mai dernier entre Israël et les militants islamistes du Hamas dans la bande de Gaza.

Bennett a perdu sa très mince majorité parlementaire ce mois-ci après la démission d'un législateur de son parti nationaliste.