Si le scénario des résultats des banques européennes pour le quatrième est désormais bien rodé, les investisseurs continuent de l'apprécier. L'action ING (+6,05% à 8,97 euros) affiche l'une des plus fortes progressions du marché néerlandais grâce à une performance moins dégradée que prévu. La banque a en effet fait part d'un recul inattendu des provisions pour créances douteuses. Les investisseurs apprécient également la perspective du retour des dividendes malgré les contraintes imposées par la Banque centrale européenne.

Au quatrième trimestre, le bénéfice net de la banque néerlandaise a chuté de 17,4% à 727 millions d'euros et le profit avant impôts a reculé de 21,8% à 1,046 milliard. Pour autant, ce dernier a dépassé aisément le consensus Refinitiv de 649 millions d'euros. Dans le même temps, les revenus ont reculé de 6,1% à 4,17 milliards d'euros.

ING a réservé une surprise en dévoilant une nette baisse des provisions pour créances douteuses. Elles ont chuté de 51,4% à 208 millions d'euros, soit un montant très inférieurs aux anticipations des spécialistes : 671 millions d'euros. 

UBS souligne que la direction prévoit des pertes sur prêts représentant environ 25 points de base des encours en 2021. Or, le consensus s'élève à environ 40 points de base. Selon l'analyste, la prise en compte des indications du management de la banque pourrait se traduire par un relèvement des estimations du consensus sur le bénéfice par action de 18% pour cette année et de 4% pour 2022.

Autre nouvelle favorable, ING a fini l'année avec un ratio de fonds propres durs élevé de 15,5%, en amélioration de 90 points de base. Le marché visait 15,3%. A terme, la banque néerlandaise vise un ratio de fonds propres durs d'au moins 12,5%.

Sa forte solidité financière ne l'exonère cependant pas des recommandations de la BCE en matière de rémunération des actionnaires.

ING propose donc de verser un dividende en espèces de 0,12 euro par action à titre d'acompte. Le montant restant réservé en 2020 pour la distribution sera distribué après le 30 septembre 2021, sous réserve de l'approbation de l'assemblée générale et des recommandations de la BCE en vigueur. Le montant qui était initialement réservé pour le dividende final de 2019 sera également distribué après le 30 septembre 2021. Cela pourrait prendre la forme de dividendes et/ou d'un rachat d'actions, sous réserve des recommandations de la BCE et des approbations pertinentes.

Selon les calculs d'UBS, sa concurrente pourrait verser 0,98 euro par action de dividendes au total, ce qui représente un rendement de 12,5%.