Ces annonces n'ont toutefois pas convaincu les investisseurs puisque le titre perdait 3,02% à 14,11 euros vers 13h15 GMT.

Selon un trader basé à Milan, les opérateurs reprochent à l'assureur une trop grande frilosité dans certains de ses objectifs.

"Les nouveaux objectifs financiers de Generali dépassent un peu les attentes", notent les analystes de Cheuvreux. "Il y a quelques points d'interrogation sur les moyens déployés pour atteindre ces objectifs, notamment en matière de fonds propres."

Dans le cadre de son nouveau plan sur trois ans annoncé lundi à Londres, le groupe italien compte augmenter le poids de sa branche assurance non-vie dans son activité globale, investir davantage sur les marchés à forte croissance - en Europe de l'Est et en Asie - et réduire ses coûts de 600 millions d'euros.

La cession d'actifs non stratégiques de Generali - dont la banque privée suisse BSI déjà mise en vente - lui permettra d'engranger quatre milliards d'euros sur trois ans, a-t-il dit.

Mario Greco, nommé en août avec le soutien de Mediobanca, principal actionnaire de Generali, a promis de réaliser un résultat opérationnel supérieur à cinq milliards d'euros, au lieu de quatre milliards qui avaient été envisagés à la fin 2012.

Il est toutefois resté vague en termes d'échéance, se contentant de dire qu'il arriverait à ce résultat "sur l'ensemble du cycle".

"Generali aura un bilan plus solide et plus stable et assurera un meilleur rendement à ses actionnaires", a déclaré Mario Greco en présentant son plan.

"Nous allons engager une révolution fondée sur la discipline, la simplicité et la concentration."

INTERROGATIONS

L'assurance non-vie devrait représenter la moitié des bénéfices de l'assurance d'ici 2015, contre 35% actuellement.

Le nouveau plan stratégique vise aussi à améliorer la marge Solvency I, l'un des points faibles du groupe, à 160% contre 150-155% estimés par la société à la fin de l'an dernier.

Generali a déjà montré sa volonté de se renforcer en Europe de l'Est avec le rachat de la totalité du capital d'une coentreprise détenue avec le tchèque PPF.

Mario Greco a promis d'atteindre ces objectifs sans abaisser les dividendes et sans qu'il y ait de forte réduction des effectifs dans aucun des pays où Generali est présent.

Il a ajouté que le groupe n'avait pas l'intention de réduire ses activités en Suisse, en Autriche ou aux Pays-Bas, où les analystes considèrent que ses performances ont été faibles.

Depuis l'arrivée de Mario Greco, l'action a pris environ 45%, surperformant l'indice européen, qui a gagné 25%, ainsi que ses grands concurrents Allianz et Axa.

La hausse du titre a été partiellement aidée par l'amélioration du sentiment de marché vis-à-vis de l'Italie, qui a augmenté la valeur du portefeuille d'environ 50 milliards d'euros de dette souveraine italienne détenue par Generali.

Juliette Rouillon et Nicolas Delame pour le service français, édité par Véronique Tison

par Lisa Jucca et Myles Neligan