Un porte-parole de la CMOC n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire mais avait déclaré vendredi que la mine, qui représentait plus de 10% de la production mondiale de cobalt en 2021, n'avait pas donné d'instructions pour arrêter les exportations.

La CMOC est en conflit avec l'administrateur nommé en février pour gérer la mine pendant six mois en réponse à une action en justice de la Gecamines, un mineur de l'État du Congo, partie prenante minoritaire de Tenke Fungurume.

L'administrateur, Sage Ngoie Mbayo, a exigé ce mois-ci que la CMOC suspende la commercialisation et l'exportation de sa production parce que la CMOC et la Gecamines ne sont pas parvenues à un accord cette année sur la manière de vendre la production de la mine.

Entre-temps, la CMOC a refusé à l'administrateur l'accès au site de la mine.

Dans l'avis adressé aux entreprises qui transportent la production de la mine, une unité de la CMOC a annoncé la suspension immédiate de l'accès à la mine pour tous les camions de cuivre et de cobalt jusqu'au 24 juillet, ajoutant que les entreprises seraient informées si les exportations pouvaient reprendre le 25 juillet.

Trois sources industrielles ont confirmé la suspension, s'exprimant sous couvert d'anonymat.

La nomination de l'administrateur fait suite aux allégations de la Gecamines selon lesquelles la CMOC aurait sous-estimé les réserves de la mine afin de réduire les redevances qu'elle verse à la Gecamines. CMOC nie ces allégations.

Le gouvernement congolais a annoncé en août dernier qu'il avait formé une commission chargée de réévaluer les niveaux de réserve, un exemple rare des autorités congolaises défiant les sociétés chinoises qui dominent son secteur minier.

Le Congo est le premier producteur mondial de cobalt, utilisé dans les batteries électriques, et le premier mineur de cuivre d'Afrique.