Le Serious Fraud Office (SFO), qui a inculpé Thomas Hayes de huit chefs d'accusation, accuse l'ancien trader de Citigroup et d'UBS d'avoir contribué à falsifier des milliers de taux liés au Libor, dont dépendent des milliers de milliards d'euros de transactions et de cotations financières.

Le SFO a ordonné en décembre l'arrestation de Thomas Hayes et de deux autres Britanniques et le département de la Justice des Etats-Unis l'a inculpé peu après d'entente délictueuse, de fraude informatique et de violation de la législation antitrust.

Thomas Hayes avait été embauché à l'âge de 27 ans en 2006 par UBS, chez qui il est devenu un trader réputé avant de quitter la banque suisse en 2009 pour Citigroup. Il est ensuite resté moins d'un moins au sein de l'établissement new-yorkais.

Une quinzaine de banques sont actuellement visées par les enquêtes ouvertes par les autorités de régulations européennes, américaines et japonaises sur les soupçons de manipulation du Libor entre 2007 et 2010.

Royal Bank of Scotland, Barclays et UBS ont été condamnées à payer des amendes, ce qui leur a évité des poursuites au pénal. la banque suisse a notamment dû verser 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) aux autorités américaines et britanniques.

Kirstin Ridley; Julien Dury pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten