Le directeur général de Shell, Jeroen van der Veer, a indiqué que les prix étaient tirés à la hausse par les craintes que l'offre, à l'avenir, ne puisse répondre à la demande. Il a toutefois reconnu que certains investisseurs en profitaient pour jouer sur la tendance.

"Nous ne pensons pas que les marchés financiers soient le moteur de la spéculation; peut-être suivent-ils ce que d'autres voient comme des fondamentaux de long terme", a déclaré Jeroen Van der Veer lundi lors du Congrès mondial du pétrole (World Petroleum Congress) à Madrid.

Antonio Brufau, son homologue de Repsol, a lui aussi estimé que les fondamentaux du marché, à savoir une offre serrée et une fiscalité élevée, étaient les principaux facteurs de la hausse.

"Les fondamentaux du secteur sont les raisons importantes qui font que nous avons ces prix", a-t-il dit.

"C'est un signal de fond, il ne s'agit pas de spéculation", a renchéri le patron de BP, Tony Hayward.

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ne cessent à l'inverse de répéter depuis de nombreux mois que le marché est suffisamment approvisionné et que la flambée des cours est à mettre sur le compte de la spéculation.

Tom Bergin, version française Danielle Rouquié