BERLIN, 9 mars (Reuters) - Annegret Kramp-Karrenbauer, dirigeante de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière allemande Angela Merkel, a répondu samedi aux propositions d'Emmanuel Macron en vue d'une réforme de l'Union européenne, rejoignant les positions du président français sur certains points tout en mettant en garde contre une centralisation excessive.

Dans une tribune intitulée "Bien faire l'Europe", celle qui pourrait succéder à Angela Merkel à la tête du gouvernement allemand plaide comme Emmanuel Macron pour une réforme de la politique migratoire, mais s'oppose à l'idée d'un salaire minimum européen et à un partage de la dette.

"Notre Europe doit être plus forte", écrit Annegret Kramp-Karrenbauer dans ce texte qui sera publié dimanche dans le Welt an Sonntag.

Mais celle qui a succédé en décembre à Angela Merkel à la tête de la CDU ajoute : "Le centralisme européen, l'étatisme européen, la collectivisation des dettes, l'européanisation des systèmes sociaux et le salaire minimum seraient la mauvaise voie."

Les propos d'"AKK" semblent contredire sur ce point ceux du président français, qui a appelé dans sa "lettre aux citoyens d'Europe" publiée lundi dernier à la mise en place, entre autres mesures, d'un salaire minimum propre à chaque pays européen.

(Paul Carrel Tangi Salaün pour le service français)