Elle ajoute que si les banques devaient solliciter plus d'assistance que ce que l'on prévoit actuellement, la situation pourrait nettement empirer.

La BCE énonce également que les autorités et la BCE doivent prendre garde à ne pas retirer trop rapidement leurs mesures de soutien exceptionnelles.

"Un petit nombre d'établissements... dépendent excessivement de la liquidité de la banque centrale et représentant une part importante des volumes de refinancement totaux", remarque la BCE. "Les craintes vis-à-vis de ces banques et des difficultés qu'elles devront surmonter lorsque la BCE procèdera à nouveau au retrait progressif de ses mesures de soutien au crédit restent vives".

"La principale source de préoccupation provient de l'interaction entre les problèmes de la dette souveraine et les fragilités de certains segments du secteur bancaire de la zone euro", a expliqué de son côté le vice-président de la BCE Vitor Constancio.

"Je ne fais aucune recommandation. D'un point de vue technique, accroître le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pourrait faciliter (un apaisement des tensions sur les marchés de la dette souveraine)".

Prié de dire pourquoi la BCE n'avait pas donné de prévision chiffrée pour les futures dépréciations que les banques devront encore constituer, Constancio a répondu que la raison en était que la pire phase du cycle était passée.

Prié de dire si la BCE jugeait vraisemblable une nouvelle grosse vague de dépréciations, il a répondu: "Non, bien sûr que non".

La BCE observe enfin que les besoins de financement des finances publiques de certains pays de la zone euro resteront élevés dans les années qui viennent et qu'en conséquence "il y a un risque de concurrence accrue au financement".

Marc Jones et Sakari Suoninen, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Matthieu Protard