Tae Johnson, directeur par intérim du service américain de l'immigration et des douanes (ICE), a déclaré que des fonctionnaires avaient discuté de l'emprisonnement des familles en tant qu'option pour faire face à l'augmentation des passages illégaux à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

Le président démocrate Joe Biden a pris ses fonctions en 2021 en promettant de revenir sur un grand nombre des politiques d'immigration très strictes de son prédécesseur républicain Donald Trump. Début 2022, l'administration Biden a déclaré qu'elle réaffectait les centres de détention pour les familles, que M. Trump avait tenté d'étendre.

"En ce moment, il n'y a certainement aucun plan pour redémarrer la détention familiale d'une manière ou d'une autre", a déclaré Mme Johnson aux parlementaires lors d'une audience budgétaire devant une sous-commission de la Chambre des représentants des États-Unis.

Reuters et d'autres organes de presse ont rapporté en mars que les autorités envisageaient de rétablir la détention des familles en prévision d'une éventuelle augmentation du nombre de passages après la fin prévue des restrictions frontalières du COVID-19 le 11 mai.

Les démocrates et les défenseurs de l'immigration ont critiqué l'idée de relancer la détention familiale, estimant qu'elle pouvait provoquer des traumatismes psychologiques chez les enfants et qu'elle n'avait pas d'effet dissuasif sur le franchissement illégal de la frontière.

L'ICE utiliserait plutôt des "alternatives à la détention" pour surveiller les parents ou les chefs de famille, a déclaré M. Johnson. L'agence envisage également un programme pilote similaire à l'assignation à résidence, a-t-il dit, un projet dont Reuters a fait état l'année dernière.

L'ICE a identifié neuf centres de détention qu'il pourrait utiliser pour accélérer les vérifications initiales en matière d'asile, a indiqué M. Johnson.

L'administration Biden a déclaré au début du mois qu'elle commencerait également à tester l'accélération de l'examen des demandes d'asile pour les migrants placés sous la garde des autorités frontalières américaines.