Paris (awp/afp) - La confiance des PME françaises a atteint un palier en 2018 après avoir fortement progressé l'année précédente, tandis qu'elles sont moins optimistes pour 2019, selon une enquête de Bpifrance publiée jeudi.

La banque publique d'investissement a constaté "un tassement de la croissance de l'activité et de l'emploi en 2018", selon les résultats de cette enquête à laquelle ont répondu 3.765 entreprises de 1 à 249 salariés entre la mi-novembre et le 7 décembre.

Ces résultats "tiennent partiellement compte de l'impact négatif sur l'activité des +gilets jaunes+ puisqu'environ 60% des réponses ont été obtenues après les premières manifestations", précise Bpifrance.

L'industrie est particulièrement optimiste: elle est le seul secteur où le solde d'opinion positives sur l'évolution du chiffre d'affaires - c'est-à-dire la part des entreprises anticipant une hausse de leur activité, moins la part de celles qui anticipent une baisse - augmente par rapport à novembre 2017.

Tous secteurs confondus, ce solde d'opinion perd sept points pour les entreprises de moins de dix salariés (TPE), tandis qu'il gagne un point pour les entreprises entre 10 et 249 salariés. Et parmi ces dernières, les PME exportatrices "continuent d'afficher un optimisme supérieur à la moyenne", selon un communiqué de Bpifrance.

La banque publique constate encore que "l'investissement se montre résilient en 2018", 57% des entreprises ayant répondu au questionnaire reçu par voie postale ou numérique déclarant en novembre avoir investi ou projetant de le faire avant la fin de l'année, "soit trois points de plus que l'an passé".

Cette situation favorable est notamment due à des "conditions d'accès au crédit très favorables" et à une trésorerie des entreprises qui a retrouvé son niveau d'avant la crise financière, pointe encore Bpifrance.

Pour 2019, les perspectives d'activité des PME sont en repli de 7 points mais restent encore largement positives avec un solde d'opinion de +24 points, ce qui "peut surprendre à l'heure de l'intensification des inquiétudes sur le contexte économique global", selon Philippe Mutricy, directeur de l'évaluation, des études et de la prospective de la banque, cité dans le communiqué.

Le responsable pointe qu'il faudra surveiller si "cette résistance de l'emploi et de l'investissement se confirme au premier semestre en cas de déceptions qui viendraient se matérialiser sur l'activité et les carnets de commande".

afp/al