"Les agents de la Commission mènent actuellement un examen général des fonds indiciels portant notamment sur le caractère suffisant des informations transmises aux investisseurs, les niveaux de liquidité et la transparence des instruments sous-jacents dans lesquels les produits indiciels (ETP) investissent, la justesse des valorisations, l'efficacité des procédures d'arbitrage et la relation entre la volatilité du marché et les ETP", a dit Eileen Rominger, directrice de la division gestion des investissement à la SEC.

Selon le texte d'une intervention prévue mercredi devant des élus du Congrès, la responsable souligne que cette enquête vise aussi à "rassembler et analyser des données détaillées sur des produits spécifiques".

Cette évaluation est la deuxième enquête de la SEC liée aux sociétés d'investissement, après que la commission a décidé en août de recueillir des avis sur les risques potentiels de l'utilisation des produits dérivés par des fonds communs de placement ('mutual funds'), des ETF et d'autres fonds structurés.

Les ETF, comme ceux gérés par BlackRock, State Street ou Vanguard Group, sont des produits financiers reproduisant la pondération d'un indice et donc sa performance. Depuis leur apparition dans les années 1990, ils ont pris leur essor pour atteindre environ 1.000 milliards de dollars d'actifs (724,7 milliards d'euros).

Toutefois, certains types d'ETF et certains incidents de marché, comme le "krach éclair" ('flash crash') du 6 mai 2010, ont attisé les inquiétudes des autorités de régulation, qui redoutent que ces fonds indiciels ne contribuent à la volatilité des marchés et ne posent des problèmes aux investisseurs les moins avisés.

Au cours du 'flash crash', par exemple, les ETF ont enregistré des variations massives en séance et ont représenté 70% des transactions annulées. Cet incident a poussé la SEC et les opérateurs boursiers à mettre en place un système de "coupe-circuit".

La SEC a également commencé à s'intéresser aux ETF avec effet de levier, utilisés pour démultiplier les gains, et les ETF inversés, qui permettent d'obtenir la performance inverse à celle de l'indice sous-jacent.

Sarah N. Lynch, Jean Décotte pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat