GENEVE, 30 décembre (Reuters) - La Russie est le pays qui a introduit le plus de mesures protectionnistes en 2013, suivie de près par la Biélorussie, selon des données compilées par le Global Trade Alert (GTA).

A elle seule, la Russie représente 20% des mesures protectionnistes identifiées dans le monde par ce réseau indépendant qui suit les évolutions de l'encadrement du commerce mondial.

Avec ses 78 restrictions au commerce relevées par GTA, elle compte pour un tiers des mesures protectionnistes à l'échelle du G20, qui regroupe les principales économies de la planète,

Parmi les politiques mises en oeuvre cette année par Moscou figurent notamment des mesures de soutien à l'industrie métallurgique, à l'agriculture et à l'aéronautique.

La création d'une union douanière avec la Biélorussie et le Kazakhstan explique en grande partie la première place de la Russie dans ce classement.

Plus généralement, relève Simon Evenett, coordinateur du réseau, "la politique russe de restructuration économique n'est rien d'autre qu'un puissant mélange de subventions rampantes et de protectionnisme agressif".

"Avec un tel passif, la Russie n'est pas un modèle pour le processus d'accession à l'Organisation mondiale du commerce (ndlr, à laquelle la Russie a adhéré en août 2012)", ajoute-t-il.

Par ailleurs, les données de GTA indiquent que le Brésil, l'Inde, le Japon et l'Union européenne représentent ensemble un quart des mesures jugées protectionnistes.

"Il semble que 2013 va confirmer la poussée de protectionnisme observée en 2012", indique Simon Evenett, par ailleurs professeur à l'Institut suisse d'économie internationale et de recherche économique appliquée rattaché à l'université de Saint-Gall. (Tom Miles; Henri-Pierre André pour le service français)