La Russie a déclaré avoir tiré des coups de semonce avec des armes automatiques sur le Sukru Okan, un navire battant pavillon des Palaos, après qu'il n'a pas répondu à une demande d'arrêt, bien que la raison pour laquelle le navire a été arraisonné si près de la Turquie ne soit pas claire.

Dans une vidéo publiée par le ministère russe de la défense, on peut voir des membres d'équipage agenouillés sur le pont, les mains sur la tête, alors qu'un hélicoptère russe Ka-29 s'approche.

Ce qui semble être une caméra corporelle de l'unité navale montre des militaires russes munis d'armes automatiques en train d'inspecter le navire et d'entrer sur le pont.

"Arrêtez la machine, arrêtez la machine", dit l'un des Russes armés alors que les membres de l'équipage mettent les mains sur la tête et s'agenouillent devant les armes russes.

"Gardez votre calme et écoutez-moi", dit un autre Russe.

"Bonjour, monsieur. Je suis un officier de la marine russe - s'il vous plaît, ne filmez pas mon groupe".

Les tirs sur un navire marchand ont ravivé les inquiétudes déjà vives des armateurs, des assureurs et des négociants en matières premières quant aux dangers de se retrouver piégé en mer Noire, principale voie de passage empruntée par l'Ukraine et la Russie pour acheminer leurs produits agricoles vers les marchés.

Reuters n'a pas pu joindre le navire ou ses propriétaires pour un commentaire.

"Au cours des activités d'inspection, le travail de l'équipe d'inspection a été effectué de manière professionnelle, conformément aux exigences des documents internationaux", a déclaré le ministère de la défense.

"Après l'achèvement du travail de l'équipe d'inspection à bord du Sukru Okan, un protocole de vérification a été établi, et le navire a poursuivi sa route vers le port d'Izmail.

La vidéo montre les barrières linguistiques.

Dans un passage, un Russe demande : "Parlez anglais" : "Parlez anglais."

"Oui, je parle anglais", répond l'un des membres de l'équipage.

L'officier russe interroge alors le capitaine par l'intermédiaire d'un traducteur de l'équipage pour savoir pourquoi le navire ne s'est pas arrêté lorsqu'on le lui a demandé.

Le membre d'équipage qui traduit pour le capitaine indique que ce dernier n'a pas compris la demande russe d'arrêt.

Le membre d'équipage dit en anglais : "You, bad understand".

"Merci, bonne journée monsieur", dit l'officier russe en partant.