La France, le Canada et 13 nations européennes ont condamné la semaine dernière Moscou pour avoir facilité le déploiement présumé de contractants militaires privés du Groupe Wagner, soutenu par la Russie, au Mali, où le gouvernement lutte contre une insurrection islamiste.

Samedi, le gouvernement malien a nié la présence de mercenaires russes, mais a déclaré que des "formateurs russes" étaient sur place dans le cadre d'un accord bilatéral entre le Mali et la Russie.

Un avion cargo a livré quatre hélicoptères, des armes et des munitions de Russie au Mali en octobre, dans le cadre de ce que le gouvernement malien a déclaré être un accord commercial avec l'État russe.

RIA a cité lundi Pyotr Ilichev, directeur du département des organisations internationales du ministère russe des affaires étrangères, qui a déclaré dans une interview que Bamako avait le droit de coopérer avec les partenaires qu'il souhaitait dans sa lutte contre les militants.

"Nous continuerons à défendre les intérêts légitimes de Bamako à l'ONU (Organisation des Nations unies) et aussi à fournir une assistance active à nos partenaires maliens dans les domaines militaire et militaro-technique par le biais des canaux de l'État", aurait déclaré M. Ilichev.

Le président Vladimir Poutine a déclaré que le groupe Wagner ne représente pas l'État russe, mais que les entrepreneurs militaires privés ont le droit de travailler partout dans le monde tant qu'ils n'enfreignent pas la loi russe.

Ilichev a été cité comme disant que le retrait de la France des bases militaires au Mali avait le potentiel de déstabiliser la région. Paris a précédemment démenti les suggestions selon lesquelles elle abandonne le Mali.