Selon un rapport publié jeudi par les conseillers britanniques en matière de climat, les technologies qui filtrent le carbone réchauffant la planète à partir des cheminées industrielles avant qu'il n'atteigne l'atmosphère jouent un rôle crucial dans le cadre des efforts déployés par la Grande-Bretagne pour réduire ses émissions à zéro nettes d'ici 2050.

L'investissement, qui sera présenté dans le budget de mercredi prochain dans le cadre de ce que le gouvernement appelle une "réinitialisation de l'énergie propre", "fera avancer les projets visant à stocker 20 à 30 millions de tonnes de CO2 par an d'ici 2030, ce qui équivaut aux émissions de 10 à 15 millions de voitures", selon la déclaration de vendredi du département du Trésor du gouvernement.

L'année dernière, la Grande-Bretagne a organisé son premier cycle d'octroi de licences pour permettre aux entreprises de stocker les émissions de carbone capturées en mer du Nord et a attiré les offres de compagnies pétrolières telles que BP et Equinor.

"Le Royaume-Uni dispose d'une capacité de captage du carbone suffisante pour stocker plus d'un siècle et demi d'émissions nationales annuelles de CO2, ce qui en fait l'un des marchés de captage du carbone les plus attrayants au monde", indique le communiqué.

Le Trésor a également indiqué qu'il lancerait un concours pour le premier petit réacteur nucléaire modulaire (SMR) du pays et que l'organisme gouvernemental "Great British Nuclear" sélectionnerait des sites pour des projets potentiels et supprimerait les coûts, les incertitudes et les barrières bureaucratiques pour les fabricants.

La Grande-Bretagne cherche à remplacer ses centrales nucléaires vieillissantes, car toutes les centrales, sauf une, qui produisent environ 13 % de l'électricité du pays, doivent fermer d'ici à 2030.

Les projets nucléaires à grande échelle, dont les coûts initiaux sont énormes, ont eu du mal à attirer les investissements, ce qui a conduit à privilégier les réacteurs plus petits et moins coûteux.

Le chancelier Jeremy Hunt a déclaré dans le communiqué du Trésor que le plan du gouvernement contribuerait à faire baisser les factures d'énergie, tout en tenant les promesses du gouvernement de faire croître l'économie.

Il a également déclaré qu'il contribuerait à la sécurité de l'approvisionnement, faisant ainsi écho aux commentaires du Premier ministre Rishi Sunak lors des discussions qui ont eu lieu en France vendredi, au cours desquelles les deux pays ont convenu de collaborer dans le domaine de l'énergie, y compris de l'énergie nucléaire.

Le gouvernement s'est déjà engagé à verser 210 millions de livres à Rolls-Royce pour son programme SMR de 500 millions de livres, mais l'entreprise a déclaré à Reuters le mois dernier que les fonds pour le SMR seraient épuisés d'ici la fin de 2024.

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