Il a ajouté que le pays pourrait relever sa croissance potentielle comme tous ses partenaires de la zone euro.

"Naturellement, la France n'a pas fait assez de réformes structurelles. Elle a un potentiel de croissance qui pourrait être largement supérieur, c'est le cas d'ailleurs dans notre analyse de tous les pays de la zone euro", a-t-il dit lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

Aux journalistes qui le relançait, il a répondu : "J'ai dit la France comme tous les autres pays."

Il a ensuite cité une plus grande ouverture à la concurrence internationale et une plus grande flexibilité du marché du travail associée à un meilleur soutien des travailleurs perdant leur emploi.

"La France se distingue très souvent parce qu'elle est très réticente vis-à-vis de l'ouverture la plus grande possible à la compétition dans le domaine des services par exemple", a dit Jean-Claude Trichet.

Evoquant le marché du travail, il a cité l'exemple du Danemark, "un pays dans lequel il y a une beaucoup plus grande flexibilité du marché du travail que chez nous, et en même temps une politique extrêmement efficace, extrêmement active de soutien à ceux qui sont dans la difficulté parce qu'ils ont perdu leur emploi".

Interrogé sur la récente remise en cause des 35 heures par des responsables politiques français de gauche comme de droite, il a répondu: "La plus grande flexibilité dans ce domaine est évidemment nécessaire, je ne me prononce sur le point de savoir si elle est déjà atteinte ou pas."

Jean-Baptiste Vey