Les pires combats entre les deux pays ex-soviétiques depuis 2020 ont éclaté fin septembre, faisant plus de 200 morts.

Les combats sont liés à des hostilités vieilles de plusieurs décennies pour le contrôle de la région du Haut-Karabakh, internationalement reconnue comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, mais jusqu'en 2020 largement contrôlée par la population ethnique majoritairement arménienne.

Moscou, qui a un pacte de défense avec l'Arménie et y possède une base militaire, a déployé des milliers de casques bleus dans la région après un cessez-le-feu en 2020.

Cela a réaffirmé son rôle de gendarme et de principal courtier de pouvoir dans la partie volatile de l'ancienne Union soviétique, où la Turquie exerce également une influence croissante grâce à son alliance étroite avec l'Azerbaïdjan.

Cependant, s'exprimant sur la chaîne de télévision France 2 mercredi, M. Macron a déclaré que Moscou avait attisé les tensions ces derniers mois en faveur de l'Azerbaïdjan.

"Ce qui se passe à la frontière depuis deux ans... 5 000 soldats russes sont prétendument là pour garantir la frontière, (mais) les Russes ont utilisé ce conflit qui date de plusieurs siècles et ont fait le jeu de l'Azerbaïdjan avec la complicité de la Turquie et sont revenus pour affaiblir l'Arménie qui était autrefois un pays dont elle était proche", a déclaré Macron.

"Vous voyez ce qui est en train de se passer ? C'est un effort de déstabilisation de la part de la Russie. Elle veut créer le désordre dans le Caucase pour nous déstabiliser tous."

La France, ainsi que les États-Unis et la Russie, sont coprésidents du groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui assure la médiation sur le Haut-Karabakh.

La semaine dernière, M. Macron s'est assis avec le président azéri Ilham Aliyev, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan et le président du Conseil européen Charles Michel pour concrétiser un accord qui verra une mission civile de l'UE se rendre à la frontière des pays pour évaluer la situation.