Dans une note consacrée aux faillites bancaires aux Etats-Unis et au risque de contagion, La Française AM estime que les marchés ne regardent pas dans la bonne direction. Pour le gestionnaire d'actifs, le véritable risque de contagion réside dans le système bancaire parallèle.

" Nous soutenons depuis des années que Bâle III et les réglementations bancaires qui ont suivi dans le monde entier ont forcé les banques à réduire fortement leur effet de levier et leur ont interdit d'exercer des activités plus risquées, telles que le capital-investissement, les prêts privés, la détention d'actions d'entreprises, etc " , explique Jérémie Boudinet, responsable crédit investment grade chez La Française AM.

Selon ce dernier, l'avenir de ce secteur dépend des perspectives macroéconomiques et inflationnistes pour les trimestres à venir, et il est impossible à ce stade de dire quel sera le prochain domino à tomber.
Si, pour Jérémie Boudinet, le secteur bancaire ne peut échapper aux déboires macro et microéconomiques du secteur bancaire parallèle, il n'est pas responsable des excès qui se sont répandus ces dernières années et ne devrait pas trop souffrir de ces défaillances, grâce à la solidité de ses bilans, des montants élevés d'actifs liquides, et une possible indulgence réglementaire, comme ce fut le cas lors de la pandémie de Covid-19.

Les marchés financiers et les régulateurs devraient accorder plus d'attention à ces acteurs qu'aux banques américaines et européennes, qui sont déjà suffisamment capitalisées et réglementées, conclut le gestionnaire d'actifs.