par Daniel Bases

L'indice paneuropéen FTSEurofirst a terminé en hausse de 2,89%, tandis que le Footsie britannique a pris 3,12%, le Dax a gagné 3,11% et le CAC 40 s'est adjugé 3,42%.

A 16h00 GMT, le Dow Jones prenait 2,1%, le S&P 500 avançait de 2,4% et le Nasdaq était en hausse de 2,7%.

La Banque populaire de Chine a réaffirmé sa position favorable à une diversification de ses réserves de changes, qui représentent environ 2.400 milliards de dollars (1.958 milliards d'euros).

La Chine avait auparavant réfuté l'article du Financial Times selon lequel l'Administration d'Etat des changes (SAFE), préoccupée par son exposition croissante à la crise de la dette dans la zone euro, organiserait des réunions avec des banquiers étrangers à ce sujet.

La SAFE, qui dépend de la banque centrale, a déclaré que l'article du FT était dénué de tout fondement.

"La Chine est un investisseur responsable et de long terme dans l'investissement des réserves de changes et nous suivons toujours le principe de diversification", explique-t-elle dans un communiqué publié sur le site internet de la banque (www.pbc.gov.cn).

"L'Europe a été, est et restera l'un des principaux marchés d'investissement pour les réserves de changes de la Chine."

Pékin affirme en outre sa confiance dans la capacité de la zone euro à surmonter ses difficultés et son soutien aux mesures adoptées par le Fonds monétaire international (FMI) et l'Union européenne pour stabiliser les marchés financiers.

LE PLAN D'AUSTÉRITÉ ESPAGNOL ADOPTÉ DE JUSTESSE

De son côté, le président du fonds souverain chinois China Investment Corp (CIC), qui gère quelque 300 milliards de dollars, a réaffirmé qu'il ne réduirait pas ses investissements en Europe.

Le Koweït a lui aussi apporté un soutien à l'euro, assurant que le fonds souverain Kuwait Investment Authority (KIA) ne réduirait pas son exposition à l'Europe contrairement à des informations publiées par un journal local.

L'euro, qui a perdu plus de 8% face au dollar depuis le début du mois, est remonté en flèche jeudi, repassant au-dessus du seuil de 1,23 dollar alors qu'il était tombé à 1,2154 en tout début de journée en Asie en réaction à l'article du Financial Times.

Il se traitait autour de 1,2363 dollar à 16h10 GMT.

Poursuivant sa mini-tournée en Europe, le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a déclaré jeudi à Berlin que les Etats-Unis et l'Allemagne étaient globalement d'accord sur l'importance de mettre en place des mesures plus strictes en matière d'encadrement du risque financier.

Lors d'une conférence de presse commune avec le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, il a réaffirmé que les Etats-Unis étaient "totalement engagés en faveur d'une approche coopérative globale" de la crise.

Il n'a rien dit de ses entretiens avec le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, mercredi soir et avec le président de la Bundesbank, Axel Weber, jeudi.

Ailleurs dans la zone euro, le parlement espagnol a adopté d'extrême justesse le plan d'austérité du gouvernement Zapatero.

En France, les manifestations fournies ont redonné du tonus aux syndicats qui espèrent pouvoir monter en puissance si le gouvernement persiste à vouloir enterrer la retraite à 60 ans.

Marc Angrand et Gwénaëlle Barzic pour le service français, édité par Nicolas Delame