par Andy Sullivan

La Chambre s'est prononcée, par 233 voix contre 187, en faveur d'un relèvement du plafond de la dette publique de 1.900 milliards de dollars, ce qui évitera probablement aux élus d'avoir à revenir sur cette question politiquement sensible avant les élections de mi-mandat, en novembre.

Le Sénat avait voté le projet de loi la semaine dernière. Aucun républicain n'a voté pour dans aucune des deux assemblées.

Conscients des réserves des électeurs face aux dépenses gouvernementales, les démocrates ont inclu une disposition "pay as you go", selon laquelle toute nouvelle dépense doit être compensée par une économie équivalente ailleurs dans le budget.

Une telle disposition a aidé le pays à transformer des déficits budgétaires en excédents dans les années 1990, ont fait valoir les dirigeants démocrates.

Le président Obama a salué l'adoption du projet de loi en disant que la disposition "pay as you go" contribuera à "sortir d'une ère d'irresponsabilité et à remettre le pays sur une voie fiscalement viable".

Le Congrès a périodiquement relevé le plafond des emprunts gouvernementaux autorisés et le département du Trésor devrait d'ici quelques semaines dépasser la limite de 12.400 milliards de dollars fixée en décembre.

Au cours de l'année fiscale écoulée, les dépenses gouvernementales ont dépassé les recettes fiscales de 1.400 milliard de dollars, un record, et la Maison blanche s'attend à ce que le déficit de cette année soit plus élevé encore.

Barack Obama a l'intention de mettre en place une commission pour étudier les moyens de réduire le déficit, mais les républicains ont laissé entendre qu'ils pourraient ne pas coopérer car ils y voient une manoeuvre pour relever les impôts.

Les démocrates disent que la disposition "pay as you go" aidera aussi le Congrès à ne pas dépasser les moyens disponibles en exigeant que les nouveaux programmes de dépenses ou les réductions fiscales soient compensés par des augmentations fiscales ou par des réductions de dépenses sur d'autres postes budgétaires. Mais elle ne s'appliquera pas aux programmes existant tels que la Sécurité Sociale et Medicare qui devraient absorber une part croissante du budget au cours de la décennie à venir.

Version française Nicole Dupont