Le document en dix points adopté à Erfurt, où étaient réunis les délégués du parti conservateur, fait suite à un premier plan mis en oeuvre en novembre, que beaucoup ont jugé trop modeste, en Allemagne comme à l'étranger.

Conservateurs et sociaux démocrates, qui cohabitent depuis 2005 au sein de la "grande coalition", évaluent ce premier plan à 31 milliards d'euros, mais leurs détracteurs les accusent de prendre en compte des mesures antérieures.

L'ensemble du dispositif, qui mêle entre autres investissements publics et mesures d'allégement de la fiscalité, pourrait atteindre 50 milliards d'euros, selon les chefs de files des deux camps.

L'estimation pourrait s'affiner lundi, à l'occasion d'une rencontre sur le sujet entre représentants de la CDU, de son aile bavaroise, la CSU, et du Parti social-démocrate.

Merkel, qui briguera un nouveau mandat en septembre, a par ailleurs refusé samedi d'exclure un dépassement de la limite européenne de 3% de déficit budgétaire.

"Il est clair que nous tenons à respecter les critères de Maastricht. Mais ce serait une erreur que d'en faire un principe intangible", a-t-elle déclaré à Erfurt.

Dave Graham et Andreas Moser, version française Jean-Philippe Lefief