La Banque d'Israël a maintenu ses taux d'intérêt à court terme lundi pour la troisième réunion consécutive, citant les pressions croissantes sur les prix, le rebond de l'activité économique et l'incertitude géopolitique continue résultant de la guerre d'Israël avec le Hamas à Gaza.

La banque centrale a maintenu son taux de référence à 4,50 %. Elle avait réduit ce taux de 25 points de base en janvier, après que l'inflation a diminué et que la croissance économique a été affectée par la guerre, mais elle a maintenu sa politique inchangée en février et en avril.

Les 15 analystes interrogés par Reuters ne s'attendaient pas à un changement de taux et de nombreux économistes pensent que le taux pourrait rester inchangé jusqu'à la fin de l'année 2024.

"L'environnement inflationniste s'est quelque peu amélioré", a déclaré la banque centrale dans un communiqué. "Les attentes en matière d'inflation (...) pour l'année à venir ont augmenté et se situent autour de la limite supérieure de la fourchette cible.

Elle a noté que l'activité économique et le marché du travail continuent de se redresser progressivement, tandis que l'incertitude géopolitique persistante se reflète dans la prime de risque élevée de l'économie.

"Compte tenu de la guerre, la politique des comités de politique monétaire se concentre sur la stabilisation des marchés et la réduction de l'incertitude, parallèlement à la stabilité des prix et au soutien de l'activité économique", a déclaré la banque.

Elle a réaffirmé que la trajectoire des taux d'intérêt sera déterminée par l'inflation future, la stabilité continue des marchés financiers, l'activité économique et la politique fiscale.

Lorsqu'ils ont réduit les taux en janvier, les décideurs politiques pensaient que le cycle d'assouplissement serait progressif et aboutirait à des réductions allant jusqu'à un point de pourcentage en 2024, mais l'inflation est restée tenace.

Le taux d'inflation annuel d'Israël a augmenté à 2,8 % en avril, toujours dans la fourchette cible de 1 à 3 %, après avoir atteint 2,5 % en février. L'économie a connu une croissance annualisée de 14,1 % au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, après s'être contractée au quatrième trimestre, suite au déclenchement de la guerre le 7 octobre. (Reportage de Steven Scheer et Ari Rabinovitch ; Rédaction de Toby Chopra)