L'Allemagne proche de la récession ? Les conseillers économiques du gouvernement allemand ont abaissé hier leurs prévisions de croissance pour l'année 2020 à 0.9%. Pour cette année, ils tablent sur une croissance à 0.5%. Selon eux, la plus grande économie d'Europe évitera une récession plus "large et profonde".  

Premier défi politique pour Christine Lagarde. Alexander Dobrindt, le vice-président du groupe CDU/CSU au Parlement allemand, a déclaré que le CSU soutenait l'indépendance de la BCE mais l'ancien ministre fédéral des Transports a ajouté que "l'indépendance ne signifiait pas que la politique monétaire soit dépendante de la politique de la dette des Etats membres de l'Europe du Sud". Cette remarque n'est pas surprenante si l'on remonte aux précédentes critiques du CSU envers la politique de la BCE, notamment concernant l'aide financière accordée à la Grèce lors de la crise de l'euro.  

Etats-Unis : croissance des services et réduction du déficit commercial. La croissance des services a été supérieures aux attentes en octobre avec un indice ISM non-manufacturier en hausse à 54,7 (contre 53,5 attendu). De son côté, le déficit commercial du mois d'octobre s'établit à -52.5 milliards (par rapport à -55 milliards le mois précédent). Si l'on s'intéresse uniquement au déficit commercial avec la Chine, on s'aperçoit sur le graphique ci-dessous qu'il diminue graduellement depuis plusieurs mois. Cependant, l'évolution des accords entre les deux pays devrait probablement avoir une influence sur les futurs chiffres.  

Fort engouement pour l'émission obligataire chinoise en euro. Cela n'était pas arrivé depuis 15 ans, la Chine a décidé d'émettre des obligations en euro afin de diversifier ses sources de financement et sa base d'investisseurs. Dans le contexte actuel de tensions commerciales avec les Etats-Unis, cette stratégie semble pertinente. Ci-dessous le détail de l'émission, composées de trois tranches (7 ans, 12 ans et 20 ans) avec la demande correspondante qui a été supérieure à l'offre (provoquant un resserrement des spreads et donc une baisse de ses coûts de financement). La demande a été d'environ 20 milliards d'euros pour 4 milliards d'euros d'offre. La Chine envisagerait aussi de se financer en dollars d'ici la fin du mois.