Selon Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France, l’inflation « core » c’est à dire l’inflation hors alimentation et hors énergie est encore beaucoup trop élevée en Europe et aux Etats-Unis. Elle s'affiche encore à 5,6% de l’autre côté de l’Atlantique, avec même un léger rebond en mars, et a ralenti de seulement 1% depuis le pic de septembre à 6,6%.

Les membres de la Fed, précise Alexandre Baradez, ont régulièrement rappelé ces dernières semaines que l'objectif était toujours à 2% et qu'il était hors de question de le modifier. Ce qui signifie qu'il faudrait encore deux ou trois trimestres avant de voir des progrès significatifs sur cette inflation " core ".

Certains membres de la Fed comme Neel Kashkari ont même remis le doigt sur l'hypothèse d'une récession, indiquant que les hausses de taux et l'éventuel recul des prêts après le stress bancaire pourraient déclencher une récession. Une hypothèse qui ressort également dans les minutes de la Fed avec un risque évoqué de " récession légère " (mild recession).

Et Alexandre Baradez de conclure : "Ce contexte macro et microéconomique est normalement plus favorable à une consolidation des marchés actions européens et américains qu'à un rallye soutenu. On pourrait parfaitement envisager un canal de variation d'une amplitude de 10% pendant quelques mois".