ADDIS-ABEBA, 27 janvier (Reuters) - Le chef de l'Etat béninois Boni Yayi, président sortant de l'Union africaine (UA), a déploré dimanche la lenteur de la réaction du continent face à la menace islamiste au Mali.

"Comment se fait-il que, face à un danger qui menace ses propres fondations, l'Afrique, bien qu'elle ait les moyens de se défendre, continue à attendre", a-t-il déclaré lors d'un sommet de l'UA à Addis-Abeba, avant de remettre la présidence de l'organisation à l'Ethiopie.

Les chefs d'état-major des pays de la région ont promis samedi de porter à 7.700 hommes leurs contributions à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma).

"La liste n'est pas définitive. J'aimerais remercier les pays dont les forces sont déjà sur le théâtre des combats et, par avance, ceux dont les troupes vont suivre, qu'ils soient d'Afrique ou d'ailleurs", a ajouté Boni Yayi.

Pour l'heure, seuls 1.900 soldats africains sont arrivés au Mali et le déploiement de l'ensemble des effectifs pose d'importants problèmes de financement, de transport et d'équipement.

Présent lui aussi à Addis-Abeba, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a dit avoir remis ses recommandations au Conseil de sécurité concernant le soutien logistique à la Misma.

L'organisation, a-t-il ajouté, se tient prête à prendre des mesures en faveur de la consolidation de la paix, de la bonne gouvernance et de la réforme des services de sécurité maliens "une fois que les opération de combat regrettables mais nécessaires seront achevées". (Richard Lough et Aaron Maasho, Jean-Philippe Lefief pour le service français)