Quelques heures avant un vote prévu au Sénat sur un texte prévoyant d'empêcher le déblocage de ce second volet, Lawrence Summers, qui doit prendre la direction du Conseil économique national de la Maison blanche, a adressé une lettre au chef de la majorité au Sénat, Harry Reid, détaillant l'usage prévu de cette enveloppe.

Quelque 50 à 100 milliards de dollars serviraient à lutter contre la multiplication des saisies immobilières, explique sa lettre, et les entreprises qui bénéficieraient d'aides publiques devraient mettre en oeuvre des mesures permettant de limiter les saisies.

Ces entreprises devraient aussi se soumettre à un encadrement des rémunérations de leurs dirigeants et elles ne pourraient verser des dividendes à leurs actionnaires qu'avec l'accord des autorités fédérales.

Les aides publiques seraient en outre réservées aux institutions financières et au secteur automobile, déjà bénéficiaires du premier volet du plan Tarp.

Les constructeurs automobiles ne pourraient recevoir de nouvelles aides que dans le cadre d'un plan de restructuration détaillé visant à assurer leur viabilité à long terme, poursuit la lettre.

Le Congrès a critiqué l'usage fait par l'administration des 350 milliards de dollars du plan Tarp adopté en octobre, des parlementaires reprochant à la Maison blanche de n'avoir pas fait assez pour limiter les saisies immobilières tout en venant en aide à des banques qui continuent de restreindre le crédit.

Certains élus reprochent désormais à l'équipe Obama le manque de précisions sur l'usage qu'elle entend faire du second volet du Tarp.

La lettre adressée jeudi par Summers au Sénat est la deuxième de ce type en trois jours.

Jeremy Pelofsky, version française Marc Angrand