L'indice Dow Jones des 30 industrielles a perdu 3,16%, soit 324,06 points, à 9.931,52, clôturant ainsi pour la première fois sous la barre des 10.000 points depuis le 26 mai.

Le S&P-500, plus large, a perdu 37,95 points, soit 3,44%, à 1.064,88, terminant ainsi à un niveau inférieur au plus bas en séance touche lors du "mini-krach" du 6 mai. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 83,86 points (-3,64%) à 2.219,17.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a perdu 2%, le S&P 500 2,3% et le Nasdaq 1,7%.

Si l'économie américaine a créé 431.000 emplois non agricoles en mai, soit le chiffre le plus élevé enregistré depuis mars 2000, cette performance reste néanmoins inférieure aux attentes du marché en la matière.

"On ne peut pas décrire cette statistique autrement que comme franchement décevante (...)", a déclaré Mike O'Rourke, analyste technique chez BTIG LLC.

Et, comme les Bourses européennes, Wall Street a également souffert des inquiétudes croissantes sur la situation financière de la Hongrie, le porte-parole du gouvernement ayant estimé que les propos d'un responsable politique évoquant la faible chance du pays d'éviter une crise semblable à celle de la Grèce n'étaient pas exagérés.

L'indice de volatilité CBOE, surnommé "l'indice de la peur" a bondi de 20,43% à 35,48 points.

Les valeurs financières ont été particulièrement touchées par l'aversion au risque des investisseurs, l'indice sectoriel reculant de 3,96% et l'indice bancaire KBW plongeant de 4,43%, avec JP Morgan Chase perdant 3,45% à 37,75 dollars et Bank of America clôturant en baisse de 2,91% à 15,35 dollars.

En outre, le secteur financier américain a pâti des rumeurs concernant les activités dans les dérivés de la Société générale.

McDonald's a perdu plus de 1,69% à 66,70, après avoir annoncé le rappel de 12 millions de verres promotionnels du film d'animation "Shrek", pour lesquels les autorités américaines ont décelé la présence de composants toxiques.

A contre-courant, l'action AOL a gagné 1,33% à 21,28 dollars, portée par des rumeurs disant que le portail internet pouvait être une cible d'acquisition pour Microsoft.

Leah Schnurr, Benoit Van Overstraeten pour le service français