La branche américaine de l'ICBC a été touchée jeudi par la dernière d'une série d'attaques de ransomware qui ont visé cette année des entreprises du monde entier.
Le ministère chinois des affaires étrangères a déclaré vendredi que l'ICBC s'efforçait de minimiser l'impact des risques et des pertes après l'attaque, que plusieurs experts ont attribuée au groupe de pirates Lockbit.
De son côté, la Financial Conduct Authority britannique a déclaré qu'elle "communiquait avec les autorités et les entreprises américaines et britanniques concernées afin d'identifier tout impact sur les services financiers britanniques".
Le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré que les activités se poursuivaient normalement au siège de l'ICBC et dans les autres succursales et filiales à travers le monde.
"L'ICBC a suivi de près cette affaire et a fait de son mieux en matière d'intervention d'urgence et de communication de supervision", a déclaré M. Wang lors d'une conférence de presse régulière.
Certains acteurs du marché ont déclaré que les transactions passant par l'ICBC n'avaient pas été réglées en raison de l'incident et que la liquidité du marché avait été affectée. Il n'est pas clair si cela a contribué au faible résultat d'une vente aux enchères d'obligations à 30 ans jeudi.
Les négociants et les gestionnaires de portefeuille en Europe ont déclaré vendredi que les marchés obligataires semblaient fonctionner normalement.
"Une certaine illiquidité peut être imputée au marché des courtiers interprofessionnels du Trésor américain au moment du piratage et après la vente aux enchères", a déclaré un gestionnaire de titres à revenu fixe d'une société de gestion d'actifs en Europe.
Mais l'investisseur a déclaré que les mouvements du marché étaient difficiles à distinguer d'une vente d'obligations après les commentaires du président de la Réserve fédérale Jerome Powell et les retombées de la vente aux enchères mal accueillie.
ICBC a déclaré qu'elle avait compensé avec succès les transactions du Trésor exécutées mercredi et les transactions de financement d'accords de rachat (repo) effectuées jeudi.
Depuis la découverte de Lockbit en 2020, le groupe a touché 1 700 organisations américaines, selon l'Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures.
Bien que les sources du marché aient déclaré jeudi que l'impact du piratage d'ICBC semblait limité, l'attaque a souligné à quel point les systèmes des grandes organisations continuent d'être vulnérables.
Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans, qui donne le ton pour les coûts d'emprunt dans le monde entier, était en baisse de 3 points de base à environ 4,59 %. Il a augmenté de 11 points de base jeudi, les rendements évoluant inversement aux prix.
Les actions d'ICBC cotées à Hong Kong ont terminé la journée de vendredi en baisse de 0,8 %, contre une chute de 1,13 % de l'indice hongkongais des banques de Chine continentale. Ses actions cotées à Shanghai ont clôturé sans changement.
