Cette annonce faite à la télévision d'État disait aussi que le gouvernement de Roch Kabore était dissous, la constitution suspendue et les frontières du pays ouest-africain fermées.

Elle a été faite au nom d'une entité jusqu'alors inconnue, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, et aurait été signée par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

La déclaration citait la détérioration de la situation sécuritaire et ce que l'armée décrivait comme l'incapacité de Kabore à unifier le pays.

Elle ajoute que la prise de pouvoir s'est déroulée sans violence et que les personnes détenues se trouvent dans un lieu sûr.

Kabore n'a pas été vu depuis que des tirs nourris ont éclaté dans plusieurs camps militaires dimanche (23 janvier).

Lundi matin, des véhicules blindés criblés de balles de la flotte présidentielle pouvaient être vus devant sa résidence. L'un d'eux était taché de sang.

M. Kabore a dû faire face à des vagues de protestations ces derniers mois, en raison de la frustration suscitée par le meurtre de civils et de soldats par des militants liés à Al-Qaïda et à l'État islamique.

Les soldats qui se sont mutinés dimanche auraient demandé plus de soutien dans leur lutte contre les insurgés.

Alors que le soleil se couchait sur la Place de la Nation de Ouagadougou, Mahamadi Ouedraogo, un résident, a affirmé que la plupart des gens soutiennent les militaires et ont déclaré être soulagés que Kabore ne soit plus président.

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, l'Union africaine et le bloc ouest-africain CEDEAO ont tous condamné la décision de l'armée et l'ont exhortée à assurer la sécurité de Kabore.