OULAN-BATOR, 8 juillet (Reuters) - L'ancien lutteur et homme d'affaires Khaltmaa Battulga, membre du Parti démocrate qui siège dans l'opposition, a été élu à la présidence de la Mongolie avec 50,6% des voix, selon les résultats encore partiels du second tour, communiqué par la commission électorale.

Le scrutin faisait figure de référendum sur le plan de relance économique du gouvernement et sur les relations avec la Chine.

Khaltmaa Battulga, candidat populiste qui a fait campagne sur le thème des renationalisations, était opposé à Miyeegombo Enkhbold, président du Parlement et membre du Parti du peuple mongol (PPM) au pouvoir, qui est crédité de 41,2%.

Les suffrages des expatriés n'ont pas été comptabilisés, mais Enkhbold ne peut plus combler son retard. Près de 100.000 électeurs ont voté blanc pour protester contre le choix des candidats.

Une bonne part de l'opinion les jugeait tous deux inaptes à exercer les fonctions présidentielles, selon Luvsanvandan Sumati, directeur de l'institut de sondage Sant Maral, pour qui il s'agit de "la pire élection de l'histoire mongole". La participation s'élève à 60,9%. (Terrence Edwards, Jean-Philippe Lefief pour le service français)