(Actualisé, Joumblatt, Mistura, derniers paras)

BEYROUTH, 8 novembre (Reuters) - L'ancien chef de la coalition de l'opposition syrienne a annoncé samedi s'être rendu avec d'autres opposants à Moscou où il dit avoir évoqué avec les autorités russes les moyens de mettre fin à la guerre en Syrie et insisté sur la nécessité du départ du président Bachar al Assad.

Moaz al Khatib, qui a dirigé de sa création en novembre 2012 à sa démission en mars 2013 la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution, plus connue sous son le nom de Coalition nationale syrienne (CNS), a précisé s'être entretenu avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"A l'invitation de la Russie, des personnalités de l'opposition syrienne et moi-même nous sommes rendus (en Russie) et avons discuté d'une solution politique et de ses mécanismes", a-t-il écrit sur son compte Twitter.

"Nous avons dit aux Russes que notre pays ne peut pas guérir tant que le chef du régime, qui est le premier responsable du bain de sang et de la dévastation du pays, est au pouvoir. Nous ne pouvons pas accepter qu'il joue un rôle pour l'avenir de la Syrie", a ajouté cet ancien imam de la mosquée des Omeyyades, à Damas.

Reuters n'a pas réussi à joindre Moaz al Khatib et le ministère russe des Affaires étrangères n'a pas souhaité faire de commentaire.

La Russie et l'Iran sont les deux principaux alliés de Bachar al Assad. En août, Sergueï Lavrov avait appelé les pays occidentaux et arabes qui soutiennent ses opposants à coopérer avec le président syrien contre les djihadistes du groupe Etat islamique.

La presse libanaise rapporte samedi que Walid Joumblatt, chef de la communauté druze du Liban et dirigeant du Parti socialiste progressiste (PSP), était présent lors de la visite de Khatib à Moscou, à la fin de la semaine dernière.

Joumblatt a également réclamé le départ de Bachar al Assad afin de mettre un terme à la guerre en Syrie.

Pour sa part, le médiateur des Nations unies sur la Syrie, Steffan de Mistura, a entamé samedi une visite à Damas, annonce la presse syrienne. (Sylvia Westall; Tangi Salaün et Guy Kerivel pour le service français)