Ambac réclame 2,7 milliards de dollars en dommages et intérêts pour ce qu'elle a versé aux investisseurs en vertu des polices. Le juge Robert Reed de la Cour suprême de New York supervisera le procès, qui devrait durer plusieurs semaines.

Bank of America a déclaré dans des documents judiciaires qu'Ambac avait accepté les risques liés à l'assurance des obligations hypothécaires afin de récolter des primes de plusieurs millions de dollars. La banque affirme également que les pertes d'Ambac ne sont pas dues à la souscription des prêts mais à la baisse des prix des maisons après la crise financière de 2008.

La banque a également déclaré dans les documents déposés qu'Ambac ne peut pas s'appuyer sur un échantillonnage statistique et doit prouver qu'elle a violé les accords sur une base de prêt par prêt.

À son apogée, Ambac était le deuxième plus grand assureur obligataire au monde, ayant garanti le paiement ponctuel des intérêts et du principal sur plus de 550 milliards de dollars de dettes.

Cette affaire est la plus importante de plusieurs poursuites engagées par Ambac contre des émetteurs de titres adossés à des créances hypothécaires résidentielles. La société a déposé son bilan en 2010, après l'effondrement du marché immobilier, et a émergé en 2013.

Bank of America a passé des années à réparer les dégâts causés par la crise de 2008. Elle a remboursé un renflouement de 45 milliards de dollars par les contribuables et s'est vu infliger plus de 76 milliards de dollars d'amendes au cours de la décennie qui a suivi le krach immobilier.