WASHINGTON, 3 février (Reuters) - L'administration américaine s'est engagée dans "un réexamen complet de toutes les politiques des Etats-Unis à l'égard de Cuba", a annoncé le porte-parole de la Maison blanche Sean Spicer vendredi.

Cette révision de la politique à l'égard de Cuba se justifie par la question des droits de l'homme, dans le cadre d'une défense de ces droits pour les citoyens du monde entier, a précisé Sean Spicer.

Lancé dans la remise en cause des grandes initiatives menées par l'administration Obama, Donald Trump voit d'un mauvais oeil la normalisation des relations entre Washington et La Havane après un demi-siècle d'hostilité.

Les deux pays ont rétabli leurs relations diplomatiques en juillet 2015 et des mesures destinées à favoriser le commerce et les voyages avec Cuba ont été prises depuis cette date.

Deux jours avant la prise de fonction de Donald Trump, l'administration Obama et le gouvernement cubain avaient signé une série d'accords de coopération dont un dans le domaine des recherches aériennes et maritimes.

Un deuxième protocole prévoyait l'établissement des limites territoriales dans les eaux contestées du Golfe du Mexique tandis qu'un troisième portait sur les questions de santé et les moyens de faire face à des épidémies comme la grippe aviaire.

Fin novembre, après son élection, Donald Trump avait annoncé qu'il annulerait l'accord de normalisation avec Cuba si les autorités de La Havane n'étaient pas disposées à conclure un "meilleur accord" pour le peuple cubain.

Avant de remporter la présidentielle, il avait affirmé lors d'un meeting électoral en Floride qu'il "pourrait revenir en arrière" si le gouvernement de Raul Castro ne respectait pas les exigences américaines. (Susan Heavey; Pierre Sérisier pour le service français)