L'accord entre l'administration et les entreprises et particuliers conservateurs qui ont intenté un procès pour contester le mandat n'est pas encore définitif, selon un document déposé auprès de la 5e cour d'appel du circuit des États-Unis.

L'accord préserve l'obligation d'assurance dans tout le pays pendant la durée des procédures d'appel, mais permet à l'employeur qui conteste l'obligation d'assurance, Braidwood Management, basé au Texas, de cesser pour l'instant de couvrir la prophylaxie pré-exposition (PrEP) contre le VIH et d'autres services préventifs sans co-paiement pour ses employés.

L'entreprise, qui gère un centre de santé alternatif, serait à l'abri de toute application rétroactive si le mandat était rétabli en appel.

L'obligation de soins préventifs, qui fait partie de la loi sur les soins abordables (ACA), souvent appelée Obamacare, couvre les services recommandés par un groupe de travail fédéral.

M. Braidwood et les autres plaignants ont intenté une action en justice spécifiquement au sujet de la PrEP pour le VIH, qui, selon eux, violait leurs croyances religieuses en encourageant l'homosexualité et la consommation de drogues.

En mars, le juge de district Reed O'Connor, à Fort Worth (Texas), a empêché le gouvernement fédéral d'appliquer l'obligation de fournir une gamme beaucoup plus large de services, estimant que le rôle du groupe de travail dans le cadre de l'ACA était contraire à la Constitution des États-Unis.

Selon lui, si les recommandations du groupe de travail déclenchent automatiquement la couverture, celui-ci a suffisamment de pouvoir pour que ses membres soient nommés par le président et confirmés par le Sénat des États-Unis.

La décision ne s'applique pas aux services recommandés par le groupe de travail avant l'entrée en vigueur de l'ACA en 2010, notamment le dépistage du cancer du sein.

Selon les données du ministère américain de la santé et des services sociaux, plus de 150 millions de personnes pourront bénéficier de soins préventifs gratuits à partir de 2020 dans le cadre de l'ACA.

Si la décision de Mme O'Connor n'est pas annulée en appel, les assureurs pourront faire payer aux patients une quote-part et une franchise pour ces services dans le cadre des nouveaux régimes d'assurance, dont la plupart entreront en vigueur l'année prochaine.

L'administration Biden a déclaré que la décision de M. O'Connor menaçait la santé publique. Les principales associations médicales américaines se sont également prononcées contre cette décision.

M. O'Connor a attiré l'attention du pays en 2018 lorsqu'il a invalidé l'ensemble de l'ACA, une décision qui a été annulée par la suite.