L'accord, divulgué pour la première fois vendredi et désormais finalisé dans un document déposé auprès de la 5e cour d'appel du circuit des États-Unis, basée à la Nouvelle-Orléans, laisse l'obligation en place dans tout le pays pendant que l'administration fait appel d'une décision de justice qui l'a annulée.

Elle autorise toutefois la société texane Braidwood Management, qui fait partie d'un groupe d'entreprises et de particuliers ayant intenté une action en justice pour contester l'obligation, à cesser pour l'instant de couvrir la prophylaxie pré-exposition (PrEP) contre le VIH et d'autres services préventifs pour ses employés. L'administration a accepté de ne pas prendre de mesures rétroactives à l'encontre de l'entreprise, qui gère un centre de santé alternatif, si le mandat est rétabli en appel.

L'obligation de soins préventifs, qui fait partie de la loi sur les soins abordables (ACA), souvent appelée Obamacare, couvre les services recommandés par un groupe de travail fédéral.

M. Braidwood et les autres plaignants ont intenté une action en justice spécifiquement au sujet de la PrEP pour le VIH, qui, selon eux, viole leurs convictions religieuses en encourageant l'homosexualité et la consommation de drogues.

En mars, le juge de district Reed O'Connor, à Fort Worth (Texas), a empêché le gouvernement fédéral d'appliquer l'obligation à un éventail beaucoup plus large de services, estimant que le rôle du groupe de travail dans le cadre de l'ACA était contraire à la Constitution des États-Unis.

Cette décision ne s'applique pas aux services recommandés par le groupe de travail avant l'entrée en vigueur de l'ACA en 2010, notamment le dépistage du cancer du sein.

Selon les données du ministère américain de la santé et des services sociaux, plus de 150 millions de personnes pourront bénéficier de soins préventifs gratuits à partir de 2020 dans le cadre de l'ACA.